Edition 25 février 2014
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Questions fréquemment posees
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La recherche de vie sur Mars
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Mars est
aujourd'hui
considéré comme
l'objet du système solaire, en dehors de la Terre, ayant le
plus de chance d'avoir
abrité la vie, voire de l'héberger encore
aujourd'hui.
En effet, même si aucune forme de vie
"évoluée"
n'est aujourd'hui visiblement présente à sa
surface, les conditions
passées de Mars ont du être proches de celles de
la Terre
lorsque la vie y est apparue (il y a environ 3,5 à 4 Gans).
Par
conséquent, la vie a pu apparaitre sur Mars à la
même époque et a pu, par la suite, soit
disparaitre compte
tenu de la dégradation des conditions environnementales
(disparition de l'eau liquide, disparition de
l'atmosphère...), soit se réfugier dans des
niches
écologiques (sous-sol de Mars, intérieur des
roches...)
pour y survivre jusqu'à aujourd'hui. Evidemment, ces
organismes
ne peuvent être très évolués
et doivent
subsister, si ils existent, sous forme bactérienne. Mars
apparait donc comme la cible privilégiée pour la
recherche
d'une forme de vie extraterrestre, présente ou
passée, et une telle
découverte permettrait, entre autre, de prouver que
la Terre n'est pas le lieu
unique où existe la vie.
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L'exploration in situ et la mission Mars Science
Laboratory (MSL)
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Compte tenu de l'absence de forme de vie
"évoluée" à la surface de Mars, qui
serait
observable par des méthodes d'observation à
distance (téléscope), la
recherche de vie présente ou passée
nécessite
l'exploration "in situ" de la surface et du sous-sol, c'est
à
dire l'envoi de
robots, voire d'astronautes, pour rechercher des signes de cette
vie dans le sols. Jusqu'à maintenant, seuls des robots
automatiques sont envoyés sur la planète rouge,
et la
recherche de vie a débuté à la fin des
années 1970 avec les missions Viking de la NASA. Ces
missions
n'ayant pas réussi à mettre en
évidence des
indices de présence de vie, cette recherche s'est
arrêtée au bénéfice de
l'investigation
géologique de la planète. Cependant,
l'avancée des
recherches scientifiques depuis les missions Viking ont permis
de
mettre en évidence que la vie pouvait toujours
exister sur
Mars dans des niches écologiques sous forme de
bactéries.
De plus, il est également possible que la vie ait
émergé sur Mars et ait pu disparaitre, faute de
conditions favorables (disparition de l'eau liquide, disparition de
l'atmosphère...). C'est pour cette raison que l'exploration
de
Mars à vocation exo/astrobiologique a
été
relancée ces dix dernières années, et
il y a
aujourd'hui deux missions spatiales planifiées pour
rechercher la
vie sur Mars: la mission Exomars de l'agence spatiale
européenne
(ESA) et la mission Mars Science Laboratory (MSL) de l'agence spatiale
américaine (NASA). Cette dernière est la plus
avancée en terme de préparation puisqu'elle doit
être lancée fin 2011 alors qu'Exomars est
aujourd'hui programmée pour 2018.
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Cette
mission
s'effectuera dans la fililation de la fantastique mission Mars
Exploration Rover (MER) qui a pour vocation une exploration
géologique de la surface de Mars et qui fournit
toujours d'extraordinaires clichés et informations sur la
surface de Mars. La mission MSL sera constituée d'un rover
(robot
mobile) appelé Curiosity qui embarquera une série
d'instruments
spécifiquement dédiés à
caractériser l'environnement de la surface de Mars
(atmosphère, minéralogie du sol,
géologie...), mais également à trouver
des traces
directes et indirectes de formes de vie. Ces instruments
effectueront
l'analyse d'échantillons prélevés sur
tous les
terrains explorés par le rover durant l'année
martienne
(environ deux années terrestres) que doit durer la mission.
Cette
mission, tout comme Exomars, vise également à
préparer les missions habitées qui devraient
être
envoyées sur la planète rouge dans les
décennies à
venir, en fournissant des informations importantes sur l'environnement
martien.
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Photo de
la surface de Mars au site d'atterrissage de la mission
Viking 1 en 1977 (Crédits NASA)
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L'expérience Sample Analysis at Mars
(SAM)
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L'expérience Sample Analysis at Mars
(SAM) est la plus
grosse expérience embarquée dans le rover MSL.
Elle est
sous la responsabilité du Goddard Space Flight
Center de la NASA (NASA/GSFC, Washington, USA) et elle est
composée de trois
instruments analytiques complémentaires qui sont
destinés
à fournir la composition chimique (moléculaire,
élémentaire et isotopique) de
l'atmosphère et de
la surface de Mars. Ces instruments sont: i) un spectromètre
de masse développé par les centre de la NASA/GSFC;
ii) un spectromètre à absorption
laser (TLS)
développé par le Jet Propulsion
Laboratory de la NASA (JPL, Passadena, USA); iii) un chromatographe en
phase gazeuse (GC) développé conjointement par le
Laboratoire des Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales
(LATMOS, Paris, Fr.) et le Laboratoire Interuniversitaire des
Systèmes Atmosphériques (LISA, Paris, Fr.) sous
l'égide du
Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), l'agence spatiale
française.
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Cet ensemble
instrumental est
essentiellement dédié à la recherche
d'indices
possibles de vie passée sur Mars, ou d'une
activité
prébiotique, principalement par la recherche et la
caractérisation des molécules organiques
(molécules nécessaires à la vie telle
que nous la
connaissons) qui peuvent se trouver dans le sol de Mars. Des indices
indirects d'une telle présence de vie seront
également recherchés, tantt dans les
minéraux composant le sol de Mars que dans les
espèces chimiques de son atmosphère. En
particulier, SAM devrait
également permettre de révéler la
présence de méthane et son origine alors
qu'il a été peut être
récemment détecté à partir
d'observations à distance qui sont aujourd'hui
débattues dans la communauté scientifique.
Représentation
de la suite intrumentale SAM
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